Si vous êtes imprimeur, ça sent le sapin. Vous vendez du papier et le marché baisse de 10% par an. Que faire? Du luxe ou du volume à bas prix qui vous condamne. Regardez les vépécistes, qui s’appuient sur des catalogues papier pour vendre: La Redoute, Les 3 Suisses ou la CAMIF semblent, de l’extérieur, avoir sous-estimé l’impact des pure players internet ou les tendances de la consommation.
François Herpsont, PDG de Merico, 25 millions d’euros de chiffre d’affaires et 130 personnes, ne semble pas vouloir se laisser faire la peau. Merico, c’est le document de gestion pour les grandes banques et le marketing direct, pour des marques comme ING, Que-Choisir etc. Il a fait appel à Amadeo Ballester, consultant en management du changement, pour aider à transformer l’entreprise. A 3 ans, son objectif est que le web représente 25% à 30% du CA. C’est en fait la seconde transformation qu’ils vivent puisque le marché du marketing direct n’existait pas chez Merico il y a 5 ans dans cette entreprise.
Tech A Break par DECIDEURS TV
Le programme est en grande partie financé par l’ UNIC , Union Nationale de l’Imprimerie et de la Communication graphique. La fédération veut faire de ce projet pilote un modèle à décliner par ses autres membres imprimeurs.
La vision de Merico est donc de construire une offre print et web et de s’appuyer sur cette offre unique, code GlobalCom, pour capturer des appels d’offres auprès de leur portefeuille client très conséquent.
Pour mener ce chantier, Amadéo a d’abord contribué à tourner la culture d’entreprise de l’offre vers la demande, puis à cristalliser la vision, et enfin à intérioriser l’adoption de cette nouvelle culture à travers des chantiers opérationnels.
Merico prévoit 17 000 heures de formation sur les 2 prochaines années et un investissement en équipement. A voir le site web actuel, la mutation culturelle est de grande envergure et les moyens conséquents. Ce type de programme marche : je l’ai réussi sur une entreprise de même taille, avec une approche différente.