Paris2.0, et surtout son inspirateur, Jéremy Dumont, ont fait l’objet ces derniers jours d’une polémique tout à fait hors de proportion. A en écouter et lire la plus part d’entre vous qui appartiennent à la communauté, les méthodes de Jérémy sont très controversées. Il est maladroit, n’écoute pas. OK.
Mais en aucun cas, un évènement de qualité, avec des boites sérieuses, se comportant de façon éthique et responsable, ne devrait être banni pour ces raisons. Et surtout pas au nom de l’éthique, en utilisant des méthodes elles-mêmes peu éthiques, comme des copies de mails privés ou de l’incitation au retrait en communiquant anonymement et directement aux sponsors.
Je poste ci-après une lettre ouverte, récupéré sur le blog d’Emery Doligé (repu Emery?) , et écrite par Emeric Ernoult, PDG d’Affinitiz. Je soutiens la demarche d’ E. Ernoult et son discours face à une diatribe qui pénalise toute une catégorie de gens impliqués et responsables.
Voici donc cette lettre ouverte.
Emeric Ernoult, PDG d’Affinitiz,
“Un point important sur Paris 2.0”
Je fais partie de ceux qui ont fait le pari d’animer une demie journée dans le cadre de Paris 2.0. Comme certains l’ont souligné, il n’y a pas d’événement abordable dans l’écosystème du 2.0. En tant qu’intervenant il faut venir de chez Google ou Facebook, en tant que simple visiteur, il faut débourser près de 1.000 €.
J’ai été séduit par l’idée que ceux qui font le web 2 en France (qui sont plutôt des PME travailleuses que des Google ou des Facebook) et ceux qui s’y intéressent (qui n’ont pas 1.000 € à investir pour assister à des conférences / tables rondes) puissent bénéficier d’un événement de ce type.
Voilà pour notre motivation et pour remettre dans son contexte la raison pour laquelle affinitiz, mais aussi think-out, Neowebia, 90 :10 group, les ateliers corporate, et plus d’une dizaine d’acteurs du web 2 Français ont souhaité construire ensemble le programme de cet événement.
La construction de ce programme nous a tous demandé beaucoup de travail, nous sommes des PME et l’organisation de tables rondes avec 15 participants de qualité est une vraie course de fond quand on doit aussi gérer les affaires courantes en parallèle. Mais nous avons bien travaillé car à 10 jours de l’événement, nous avions réussi à faire venir des intervenants de grande qualité pour témoigner d’expériences passionnantes de marques dans le media sociaux. Pour un exemple, voir la liste de participants réunis par affinitiz ici : http://affinitiz.com/space/paris-deux-point-zero/content/themes–horaires-et-participants_33F04300-1E6D-4FE9-A874-E4C0310B7980
Je précise, si besoin, qu’aucun de nos intervenants n’a été annoncé sans être dûment confirmé. Je précise aussi que nous avons pleinement joué le jeu de la transparence en faisant venir des intervenants qui utilisaient des solutions concurrentes à celle d’affinitiz. Notre souhait était de présenter des études de cas constructives et intéressantes, pas de faire de la bête promotion.
Maintenant, après plusieurs jours de critiques violentes relatives à cet événement et à la manière dont il a été initié et promu, nous avons tous l’impression d’être coupables à vos yeux d’une grave bévue, celle d’avoir fait confiance à Jérémy Dumont qui a été tant décrié ces derniers jours. Si j’en crois certains commentaires, nous serions des imbéciles, des crève la faim ou des aveugles. Certains des co-organisateurs (Techtoc, 90 :10, Eyeka, Fullsix) ont été suffisamment affectés par cette campagne de dénigrement qu’ils se sont retirés de l’événement.
Le vrai souci, c’est qu’en jetant comme cela a été fait le bébé avec l’eau du bain, le travail important et de qualité de nombreuses entreprises sérieuses a été réduit à une « erreur de parcours », erreur qu’il faudrait corriger, si j’en crois certains, en nous retirant nous aussi au plus vite. Cela m’attriste beaucoup.
Si cet événement n’est certainement pas parfait, il est une bonne occasion pour bon nombre d’acteurs et de visiteurs de bénéficier de retours d’expériences concrets et instructifs sur des expériences menées par des marques de premier plan (Beneteau, Fiskars, Leroy Merlin, Gallimard, les avocats, Marmara et des dizaines d’autres) expériences dont on n’entendra jamais parler dans les « grands » événements et qui pourtant sont pleines d’enseignements.
Alors je comprends bien qu’il existe un passif personnel entre vous et Jérémy Dumont et qu’il y a certainement eu des couacs dans sa communication, mais très sincèrement, je reste persuadé que notre travail ne méritait pas une telle mise au pilori. J’ai un peu l’impression de faire les frais de règlements de compte personnels et je trouve cela injuste.
Non pas que je fasse mon caliméro, mais j’aurais aimé que Paris 2.0 soit jugé dans sa globalité (l’ensemble des ses parties prenantes, des intervenants, des sujets abordés par tous) et non pas sur quelques points précis, certes sujets à critiques, mais ne représentant pas l’ensemble.
Voilà, à ce stade le mal est fait et je n’ai pas le pouvoir de l’effacer ou d’en annuler les effets, mais je trouvais important de re-situer tout ça dans son contexte.
Emeric
PS : j’ai également publié ce même commentaire sur les autres blogs traitant du sujet, pardonnez ma fainéantise mais je suis sensé profiter d’une semaine de vacances et pas commenter des articles de blog à 1H du matin ;-)”