“Les Etats-Unis sont devenus un état socialiste”. Cette boutade de Martin Varsavsky lors de son intervention aujourd’hui au Web2.0 à Berlin, est là pour illustrer le fait que les mesures récentes du gouvernement américain en ont fait le principal actionnaire des banques américaines dans un pays capitaliste par excellence. Ce paradoxe s’explique cependant par une situation exceptionnelle.
Martin Varsavsky, semble préférer un certain bon sens dans la gouvernance des entreprises. Il a souligné que les entrepreneurs doivent mener leur barque entre les « good et bad times », en étant beaucoup plus constant que les marchés qui eux s’emballent dans un sens ou dans l’autre.
Ce phénomène de balancier peut aussi s’appliquer aux Venture Capitalists, qui , pour certains, passent de l’optimisme béat au pessimisme menaçant. Martin rapportait l’anecdote de la récente mise en garde de Sequoia à ses sociétés en portefeuille: “Get real or go home”. Sequia fait partie du top 10 des Venture Capitalists dans le monde. Dans cette lettre, récente donc très tardive, Sequoia recommandait à ses sociétés de prendre les mesures qu’imposent une crise mondiale. Allen & Co, une autre banque d’investissement, avait fait le même avertissement au CEO de Fon un an avant Sequoia. Sur cette base, Fon, dont Martin est le CEO, avait réduit son burnrate passant de pertes mensuelles de €1.2 million à €300 000.