Lundi dernier, Facebook a fermé la page “Boycott BP et laissé 800 000 “fans” dans le triangle des Bermudes, le vide. La page a été réouverte par la suite. La fermeture initiale ne pouvait venir bien entendu que d’une demande formelle de BP. Mais pour quelles raisons Facebook a t’il cédé?
La catastrophe écologique, une des plus lourdes au monde quelque soit l’origine de l’accident, place l’enjeu au delà des intérêts économiques. Les débats engendrés par cette page, à travers des commentaires, des photos, des vidéos, des prises de position et des réponses de BP, ont contribué à la réaction de tous les acteurs: la compagnie, les autorités, les organes de gouvernance internationaux.
BP est une compagnie vulnérable. Sa valeur boursière a chuté et la met à merci d’un raid financier et d’un dépeçage par appartement.
Supprimer la page Facebook ne modifiera en rien l’avenir financier de l’entreprise. Cela ajoute en revanche à l’absence de transparence et à la perception de mismanagement de BP sur les réseaux sociaux. Cela laisse aussi peser un doute sur les motivations de Facebook dont la décision parait quelque peu discrétionnaire.
Le créateur de la page “Boycott BP” avait ouvert une nouvelle page Boycott BP Arco.